On en apprend de belles ! Il paraît que l’émission Fort Boyard sur France 2 propose en 2017 une nouvelle épreuve intitulée « L’asile », pour s’amuser comme des fous !!
« En passant la porte d'entrée du Boyard Psychiatric Hospital, le candidat se retrouve dans un sas, où Passe-Muraille lui enfile une camisole de force. Sur le vêtement sont accrochées plusieurs petites balles blanches et rouges. Après cette étape, le candidat se positionne sur une porte à bascule automatique, qui l'envoie directement dans une salle capitonnée fortement éclairée, avec uniquement des caméras de surveillance …
Pour ressortir de la salle capitonnée et récupérer la clé dans la première partie de la cellule, le candidat doit se secouer, se contorsionner et se frotter contre les murs, afin de décrocher (sans les mains évidemment) les 4 balles rouges présentes sur sa camisole .…
Mais dans cette salle capitonnée sans porte de sortie, les candidats deviennent fous rapidement ! Pour compliquer la tâche, l'ensemble la cellule tourne sur elle-même. Le candidat se retrouve à marcher sur les murs ou au plafond !.. »
Voici une émission vraiment comique qu’il faudrait absolument recommander aux hôpitaux psychiatriques et aux salles d’attente des CMP, ou des cabinets de psychiatres.
Cela plaira certainement beaucoup aux personnes qui un jour sont arrivées en urgence dans les lieux de soins.
Ceux à qui on a fait enfiler, après les avoir plaqués au sol, une camisole de force pour pouvoir les attacher plus facilement dans une chambre d’isolement vont certainement apprécier de pouvoir revivre cette expérience si drôle et qui leur a certainement beaucoup apporté : confiance dans l’hôpital et dans les personnes chargées des soins, envie d’accepter des traitements avec un début si prometteur, espoir dans la vie …
Ah oui c’est sportif ! vont-ils penser en regardant les candidats se débattre dans la cellule 120 de Fort Boyard …
C’est « excellent » aussi pour les jeunes fragiles, qui devraient consulter mais n’osent pas car les troubles psychiques ont une si mauvaise image dans la société qu’ils préfèrent supporter leur mal-être … (5 à 7 ans de retard pour le diagnostic de schizophrénie par exemple, une perte de chance inestimable pour préserver la vie de ces jeunes et sauvegarder leur évolution, leur environnement social et leurs perspectives d’avenir.)
Certains producteurs de télévision ne manquent pas de sens de l’humour ! Ils savent sans doute que ce qu’on appelle joliment « L’isolement thérapeutique » est en augmentation en France.
Ce serait super drôle aussi pour 2018 de proposer aux téléspectateurs une salle d’opération avec une personne qui se débat pour survivre à un infarctus ou une réduction de fracture déplacée du tibia (sans anesthésie bien sûr !) … Et puis il y a encore plein d’autres sujets liés à la santé ou au corps humain … Alors on pourrait changer le titre de l’émission et l’appeler Fort Boyaux …
Au fait, pourquoi ne pas les donner à manger aux lions ?
PromesseS
Le Professeur Jean-Pierre Olié et le Professeur Marie-Odile Krebs s'expriment suite à la publication de la tribune du Collectif Schizophrénie dans Le Monde du 14 juin 2017.
"La Tribune parue le 14 juin dans Le Monde sous le titre « La santé mentale une chose trop grave pour être confiée aux seuls psychiatres » doit retenir l'attention de tous : en raison des dépenses engagées (près de 20 milliards d'euros) et de la critique émise sur la réponse sanitaire et médico-sociale offerte dans notre pays. Sans oublier bien sûr l'impact des souffrances psychiques des personnes malades pour elles et leurs familles."
Cliquez ici pour lire la suite sur le site de la Fondation Deniker
Les associations du Collectif Schizophrénies souhaitent la publication du décret réformant les soins en psychiatrie, qui acte notamment la nécessité des thérapies psychosociales.
Les derniers chiffres de l'Assurance-maladie le rappellent : la santé mentale, avec 7 millions de personnes et des dépenses de 19,3 milliards d'euros, pèse en France plus lourd que le cancer. Elle est pourtant loin de bénéficier d'une mobilisation collective à la hauteur.
La schizophrénie est emblématique de ce traitement de défaveur. Peu de Français connaissent la vraie nature de cette maladie du cerveau, son ampleur (600 000 personnes, touchées - en majorité entre 15 et 25 ans) ou encore les prises en charge recommandées. Pour ces jeunes, la maladie est sévère, et, dans bien des cas, en France, le système de soins aggrave les choses.
Notre service public de la psychiatrie présente un statut d'exception en médecine : aussi incroyable que cela puisse paraître, il dispense ses soins sans protocole, sans guide de bonnes pratiques et sans évaluation de résultats. Concrètement, les prises en charge sont la chasse gardée de la seule psychiatrie et se déroulent bien souvent selon un même scénario : des hospitalisations brutales et des soins bornés à la prescription de médicaments. Elles aboutissent à un même résultat : n'offrir aux malades d'autre horizon que de végéter sans projet ni avenir.
Malgré les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la France continue de concentrer ses moyens sur l'hôpital psychiatrique. Elle se classe ainsi en queue des pays occidentaux pour la prise en charge hors institutions (27e sur 30). Les hospitalisations sans consentement y augmentent constamment avec, de façon corollaire, la banalisation des pratiques de contention et d'isolement. 40 % des personnes atteintes de schizophrénie font une tentative de suicide. Comment ne pas s'interroger sur la prise en charge quand la France enregistre globalement une surmortalité par suicide considérable par rapport à l'Europe (+ 44 %) ?


A l’attention du candidat à la Présidence de la République :
Faire évoluer les conditions de prise en charge de la schizophrénie en France, une urgence pour des milliers de malades et leurs familles, un enjeu majeur de santé publique, une ambition réaliste pour notre pays.
Monsieur le candidat à l’élection présidentielle ;
La schizophrénie est une maladie grave et fréquente, connue depuis bien longtemps sur l’ensemble du globe. Elle engendre des troubles qui touchent le fonctionnement du cerveau , lequel décroche en quelque sorte du « réel ». Sa gravité est accentuée par le « défaut d’insight » c’est à dire que le plus souvent le malade ne se perçoit pas comme tel. Au delà de ces éléments de difficulté, la stigmatisation et le rejet social, comme ce fut le cas en d’autres temps pour le cancer ou le sida, sont si prégnants que les progrès, pourtant identifiés comme possibles, décrits et préconisés à longueur de rapports publics, piétinent, voire reculent. Or tout est là ou presque…
Comment admettre ce scandale ; une prévalence très élevée (de 0,6 à 1% de la population générale, soit près de 600 000 malades en France), et des coûts eux aussi élevés supportés par la société, ne suffisent pas à déclencher le plan d’action efficace et coordonné dont on connaît pourtant la teneur et qui permettrait d’éviter trop de morts par suicide, et de venir à bout de conditions souvent déplorables faites aux malades ? Comment constater sans colère que nos voisins s’en sortent nettement mieux ?
En France, et même s’il convient de saluer les efforts et les avancées bien réelles de quelques équipes courageuses et innovantes, on constate de graves dysfonctionnements :
- retard au diagnostic de 5 à 7 années en moyenne ;
- taux de suicide particulièrement élevé, perte de 20 à 25 années d’espérance de vie ;
- grande disparité géographique de l’accès à des soins de qualité, absence d’évaluation des pratiques médicales de chacun des secteurs ;
- pratiques inacceptables, contention, isolement, car trop répandues ;
- sous-développement de l’accompagnement psychosocial des patients et des politiques de réinsertion (emploi, logement, sport adapté…) ; s’agissant d’une maladie chronique elle ne peut et ne doit pas être appréhendée sous le seul angle médical ;
- manque de formation continue des équipes médicales, manque de coordination des équipes de terrain;
- charge gigantesque supportée par les familles ;
- recherche médicale dédiée squelettique et sans rapport avec les enjeux.
Cette maladie fauche chaque année près d’un adolescent sur 100, fille ou garçon, de 15 et 25 ans dans tous les milieux sociaux. Un processus de décrochage se met en route, les amis s’éloignent, les études sont abandonnées. La prise en charge à l’hôpital est souvent brutale et cauchemardesque. L’adolescent confronté à une condensation de drames humains, est sommé d’accepter pour la vie entière des traitements aux effets secondaires violents. « Relâché » sans projet et sans avoir compris ce qui lui arrive, il arrête très souvent son traitement. La rechute le reconduit à l’hôpital, le pronostic s’assombrit. Les soignants sont si habitués à ce scénario qu’ils n’en envisagent guère d’autre.
Or d’autres scenarii sont possibles ! Plus optimistes pour les patients et leur famille, moins couteux pour la société ! Le chantier est vaste, mais il est possible ! Les hospitalisations pourraient baisser avec une attention plus grande portée à la prévention et aux phases amont de la maladie, comme au suivi des patients « hors les murs » . Aux côtés des traitements médicamenteux il existe désormais des thérapies familiales, des programmes de réhabilitation psycho-sociales, qui permettent d’accompagner le malade dans ses difficultés fonctionnelles, comme le fait la rééducation pour d’autres pathologies. Cette voie est porteuse d’espoir pour les malades comme pour les proches (programmes «Profamille »…).
Elle a apporté la preuve de son efficacité et de sa rentabilité. Les soignants peuvent eux aussi bénéficier de formations qui leur permettent d’actualiser leur pratique, d’humaniser les situations de crise (formation Oméga). Le rétablissement et la réinsertion sont aujourd’hui possibles au prix d’une autre vision de la prise en charge. Les moyens concentrés sur l’hôpital peuvent être redéployés vers le « soin de proximité » à condition qu’il soit bien réel, diversifié, coordonné et adapté à chaque patient.
Le « rapport Laforcade » publié en octobre 2016, dresse cet état des lieux dans le détail. Grâce à la mise en place du CNSM, (Conseil National de la Santé Mentale) auquel a été associé le « collectif shizophrénie » dont notre association est partie prenante, il est aujourd’hui concrétisé par un décret d’application de la loi « Santé Mentale ». Son adoption est imminente, et ses recommandations seront accompagnées d’une note d’instruction aux Agences Régionales de Santé (ARS).
Ce décrêt marque l’aboutissement de longues années d’un travail remarquablement coordonné des acteurs concernés. En cette période d’élection présidentielle, nous attendons le courage et les engagements indispensables du futur Président de la République, pour garantir la poursuite du mouvement engagé avec une attention particulière portée aux aspects suivants de ce combat :
- prise de conscience au plus haut niveau de la question spécifique de la schizophrénie ;
- déstigmatisation et formation : il s’agit de faire connaître et dédramatiser cette maladie par des campagnes d’information «grand public», notamment dans les milieux scolaires concernés par la tranche d’âge ;
- prévention : les avancées de la recherche sur les causes multi-factorielles de la maladie, doivent conduire à des politiques de prévention dès le plus jeune âge ;
- orientation précoce : le clivage médecine de ville / hôpital, responsable d’une orientation trop tardive des malades vers les services compétents doit enfin trouver ses passerelles ;
- soins : l’application du décrêt relatif à la loi sur la Santé Mentale sur l’ensemble du territoire français est tès attendue avec la mise en place d’une politique d’évaluation des pratiques ;
- recherche : un immense retard est à combler, les programmes de recherche allant de la génétique à la thérapeutique doivent être absolument être relancés et soutenus ;
- budget : l’hémorragie continue des moyens dédiés doit être stoppée, et ceux-ci redéployés en vue d’un maillage de proximité des compétences au plus près des patients.
Il aura fallu qu’un jeune dirigeant d’une entreprise du CAC 40 évoque avec émotion et bienveillance la vie et la mort de son frère souffrant de cette maladie, pour que la communauté des « oubliés de la schizophrénie » reprenne espoir : enfin un « coming out » courageux qui affronte sans honte ni culpabilité la chappe de plomb et le tabou qui pèsent comme une double peine sur les malades et leurs familles !
Ce silence est d’un autre âge et nous n’en voulons plus. La schizophrénie est une maladie comme les autres. Elle doit être connue et reconnue, il faut en parler. Comme les autres elle abime le fonctionnement d’un organe de notre corps, en l’occurence le cerveau. Comme les autres grâce à la recherche, elle peut être mieux évitée, mieux dépistée et mieux soignée. De nombreuses vies sont à sauver avec un effort coordonné de tous, et une indispensable considération « décloisonnée » du malade tout au long de son parcours de vie.
Veuillez recevoir, Monsieur le candidat à l’élection présidentielle, l’expression de notre haute considération et de tous nos espoirs fondés sur votre attention au renouvellement des politiques publiques.
Association PromesseS, le 31 mars 2017


JIM – Journal International de Médecine publie ce samedi 25 mars 2017 une tribune du Collectif Schizophrénies qui alerte les candidats à la présidentielle sur la situation désastreuse de la santé mentale en France.
Lettre ouverte aux journalistes qui emploient le mot Schizophrénie
L’Association PromesseS déclare la guerre aux journalistes et aux hommes politiques qui enferment parce qu’ils veulent écrire « un bon mot » et leur suggère vivement de s’informer avant d’employer le mot Schizophrénie.
Si le film SPLIT de Night Shyamalan, permettait cette mise au point salutaire ce serait enfin un point positif.
L’image que la société se fait de la schizophrénie à travers les médias met gravement en danger les chances de rétablissement des personnes qui en souffrent.
En prétendant que Kevin, le héros du film Split est un « dangereux schizophrène », vous prouvez que vous n’avez pas vu le film. A aucun moment il n’y est évoqué de schizophrénie mais des « troubles dissociatifs de la personnalité ». Or, la schizophrénie n’a rien à voir avec le dédoublement de personnalité. C’est une autre maladie.
Sans doute êtes-vous totalement ignorants de ces réalités.
Alors renseignez-vous [1] …
Car votre ignorance contribue à donner une fausse image des personnes et se répercute de façon tragique sur leur vie et celle de leur entourage. En ranimant constamment dans l’opinion publique les mêmes clichés, en contribuant à la stigmatisation rampante, votre ignorance constitue indirectement un frein à l’accès aux soins ; elle alourdit encore le poids supporté par ceux qui vivent avec cette maladie ; elle renforce les murs dressés par le désintérêt général contre une démarche ambitieuse de modernisation de la politique de santé mentale.
Alors, elle réveille insidieusement un réflexe d’enfermement et d’exclusion des personnes qui vivent avec une schizophrénie.
Cette absence de rigueur dans le choix des mots que vous employez vous rend, vous les journalistes, partiellement responsables des chiffres alarmants relevés en matière de soins sans consentement, multipliés par deux en 10 ans, ainsi que de l’hospitalisation contre leur gré de 92 000 personnes par an.
Pour des journalistes dits de culture, quelle ironie !
Et de vous retrouver souvent indignés quelques colonnes plus loin par ces pratiques que vous inspirez …
Vous ignorez sans doute aussi que l’usage du mot schizophrénie dans les médias se retrouve majoritairement dans des articles culturels, à propos de films ou de livres, et dans lesquels il est corrélé avec des idées fausses, comme la violence ou le dédoublement de la personnalité. Ceci a été mis en évidence dans une étude menée pour le compte de notre association et que nous tenons à votre disposition.
Cette dérive fâcheuse est étonnante alors que ces maladies touchent une personne sur 100 en France, soit avec les proches, 2 millions de personnes ; n’êtes-vous pas concernés ?
Votre pouvoir est immense, choisissez vos mots,
Laissez les mots chics, les mots chocs. Soyez à la hauteur et combattez les idées reçues avec nous.
Bénédicte Chenu
Association PromesseS
Vous trouverez ci-dessous un lien vers le podcast du magazine Priorité Santé, sur RFI, consacré à la schizophrénie le 22 février dernier, avec pour invités :
Mme Véronique Antoine, Vice Présidente de l’Association Promesses, membre du Collectif Schizophrénies
Dr Méja Andrianarisoa, Psychiatre au Centre Expert Schizophrénie du groupe hospitalier universitaire Henri Mondor à Créteil en région parisienne et dans l’équipe INSERM U955 de psychiatrie translationnelle. Membre de la fondation Fondamental
Pr Josiane Ezin-Houngbè, Chef du service psychiatrique du Centre National Hospitalier universitaire Hubert K Maga de Cotonou au Bénin – PAR TELEPHONE
Priorité Santé est une émission quotidienne présentée en direct par Claire Hédon sur RFI (Radio France Internationale), consacrée à la santé dans le monde, qui parle aussi bien de pathologies que de questions d'accès aux soins et de système de santé et de sujets psy ...
En ces temps pré-électoraux, il est important d’interpeller les candidats à l’élection présidentielle afin qu’ils se positionnent sur la question de la santé mentale :
- L’appel de l’Unafam, de la fédération Santé mentale France et l'association Aire (Association des instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques Itep et de leurs réseaux) demandant aux candidats à l'élection présidentielle d'intégrer dans leurs programmes un “véritable plan psychique”.
- Le Consensus de Blois issu d'un colloque organisé dans cette ville en novembre 2016 par l'Uniopss et ses partenaires, Santé Mentale France et l’Adesm (Association des établissements du service public de santé mentale). Il s’agit d’un plaidoyer en faveur de 11 défis prioritaires et 8 propositions d’évolution concrètes de la politique de santé mentale.
- L’appel du Collectif Schizophrénies qui s'étonne que le sujet de la santé mentale demeure absent des programmes électoraux, demande aux candidats de faire connaître leurs positions, et relaye la pétition de Solidarité Réhabilitation « Partis politiques, candidats à l'élection présidentielle, publiez votre programme pour la santé mentale ».
Pour connaître et partager ces appels, rendez-vous sur le site www.Infirmiers.com qui les recense tout en présentant par ailleurs les candidats ayant évoqué le thème de la psychiatrie dans leur programme.
- L’Appel des psychiatres et médecins du CH Le Vinatier (Lyon-Bron) inquiets sur l’avenir de leur mission
Nous, psychiatres et médecins du Centre Hospitalier Le Vinatier (Lyon Bron), au nombre de 166 signataires, sommes confrontés actuellement à une dégradation des conditions de prise en charge des patients. Nous exprimons notre très grande inquiétude sur l’avenir des missions de la psychiatrie publique, nos craintes à pouvoir maintenir des soins de qualité et de proximité dans les dispositifs de secteur et à prendre en charge les populations les plus démunies.
L’Unafam (Union des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques), la fédération Santé Mentale France et l’association AIRE (Association des ITEP et de leurs réseaux) s’unissent pour demander aux candidat(e)s à la présidence de la République de prendre en compte cette problématique de santé publique.
L’UNAFAM et ses partenaires rappellent que :
IL Y A URGENCE A METTRE EN PLACE UN VERITABLE PLAN PSYCHIQUE S’APPUYANT SUR :
- une programmation budgétaire à la hauteur des besoins,
- un engagement sur des échéances réalistes et réalisables,
- des indicateurs pour évaluer objectivement,
- une autorité vraiment responsable de la mise en œuvre,
- un suivi et une évaluation sérieuse avec les parties prenantes telles que les associations.
Une pétition à diffuser largement
Vous trouverez ci-dessous un lien pour écouter l’intervention de Marion Paoli le 3 février 2017, sur VIVRE FM, au nom de PromesseS et du Collectif schizophrénie.
Cet entretien a eu lieu suite au communiqué du Collectif appelant les candidats à l'élection présidentielle à publier un programme sur la santé mentale.
Cliquez ici pour accéder au podcast sur VIVRE FM
Schizophrénie : des clics pour en finir avec les tabous, c'est le nom de la campagne de financement participatif organisée par PromesseS du 15 septembre au 31 octobre 2016 sur la plateforme Hello Asso pour financer la création du portail web du Collectif schizophrénies, un portail web pour informer et agir.
La collecte de fonds s’est élevée à 23 467 euros, dont un financement de 4 300 euros de la FONDATION EDF, qui, intéressée par ce projet, a souhaité le soutenir.
- Pourquoi un portail sur les schizophrénies ?
Pour donner plus de visibilité à cette pathologie très hétérogène, permettre aux associations de malades et parents d’être visibles et d’affirmer leur combativité, faciliter l’accès de tous les intéressés aux sites et informations clés et couvrir l’ensemble de leurs besoins.
- Architecture du portail
- Ses principes
Il s'agit d'un portail,
- qui va au maximum exploiter l'existant, ressources nationales et internationales, et tout sourcer de manière précise, avec l'étayage d'un comité scientifique.
- Créer ou renforcer ce qui n'existe pas ailleurs ; vulgariser les pistes de recherches, susciter les témoignages et retours d'expérience, faciliter l'orientation : où trouver de la remédiation cognitive ? de la psychoéducation des familles ? des Groupes d'Entraide Mutuelle ? etc. Centre de ressources et de combat, il donnera , que vous soyez patients, professionnels, proches, grand public... accès en un seul lieu à des « droits» qui ne sont que partiellement satisfaits actuellement.
Le projet bénéficie du soutien de la Fondation d’entreprise Groupe EDF
Cliquez ici pour rejoindre la page du Collectif schizophrénies
La santé mentale est trop souvent ignorée dans le débat public.
À la veille de l'élection présidentielle les citoyens devraient connaitre les engagements des candidats en faveur de la santé mentale qui concerne tout le monde. Nous ne pouvons faire confiance à des candidats qui ne croient pas en l'importance d'aider les personnes à se maintenir en bonne santé .. en bonne santé mentale !!!
La santé mentale ne peut être laissée dans l'ombre et écartée du débat public. Dans d'autres pays les candidats aux élections font de la santé mentale un des sujets centraux de leurs actions ... il est temps que la France s'engage sur ce chemin ... pour le bien de tous ...
La pétition de Solidarité Réhabilitation a recueilli jusqu’ici plus de 2 000 signatures … il faut faire encore un effort pour être pris en considération par le pouvoir politique … Ils n’agiront pas tant que nous resterons invisibles …
Une pétition à diffuser largement
Le Rapport relatif à la santé mentale, de Michel Laforcade à la ministre des Affaires Sociales et de la Santé, Marisol Touraine, pour lequel PromesseS avait été auditionnée, est rendu officiel depuis le 10 octobre.
Ce rapport doit guider les travaux du Conseil National de Santé Mentale (CNSM), mis en place par Marisol Touraine et auquel participe le Collectif Schizophrénies. Peu de représentants des usagers y sont présents : outre le Collectif, on note seulement la présence de Argos et de l’UNAFAM.
Le CNSM, présidé par Alain Ehrenberg, sociologue et chercheur au CNRS, comprend une cinquantaine de participants qui vont travailler selon 4 axes de réflexion prioritaires au sein de 4 groupes :
- Bien-être des enfants et des jeunes
- Prévention du suicide
- Suivi des personnes en situation de grande précarité
- Élaboration d'outils pour faciliter la mise en œuvre des projets territoriaux de santé mentale inscrits dans la loi de modernisation de notre système de santé.
Le Collectif Schizophrénies devrait participer au 4e groupe qui travaillera sur le décret d'application de l'article 69 de la loi de santé : accès aux dispositifs et services devant être traités prioritairement par les projets territoriaux de santé mentale. Cela recouvre la prise en charge précoce, les parcours de soins, l'offre de réhabilitation, l'accès à l'emploi. Ce groupe suivra jusqu'en 2019 la mise en œuvre effective des dispositifs sur le terrain.
Nous constatons avec satisfaction que ce rapport cite Profamille (page 60) et place le Cluster Profamille Ile-de-France dans les dispositifs innovants (page167).
Voir aussi l'Actualité sur la mission Laforcade dans cette même rubrique
PromesseS a eu la chance de bénéficier d'un concert de l’Association Note et Bien le 25 mars 2017. Cette association a été créée en 1995 par des musiciens amateurs qui veulent partager et faire partager largement la musique, tout en s'impliquant dans l'action sociale et humanitaire. Elle compte actuellement 130 membres, instrumentistes ou choristes, auxquels se joignent régulièrement d'autres musiciens, amateurs ou professionnels, tous bénévoles.
Le Conseil d’Administration de Note et Bien, intéressé par l’action de PromesseS, a décidé de lui consacrer un concert dont il a reversé la quasi-intégralité de la recette. PromesseS a pu présenter ses objectifs et ses actions aux musiciens lors d’une répétition puis au public en début du concert.
Au programme :
Eric Whitacre – Chœurs a cappella . Le Chœur Note et Bien était placé sous la direction de Denis Thuillier.
L'Orchestre Note et Bien sous la direction d'Emmanuel Calef a donné ensuite L’Oiseau de feu (ballet complet, version de 1910) d’ Igor Stravinsky
Court extrait de ce concert magique dans la vidéo ci-dessous.
Pour découvrir le site de Note et Bien
- information médicale quasi inexistante (terme présent sur 2038 articles, dont 1% seulement d’articles vraiment dédiés),
- corrélation constante du terme avec des idées fausses (violence, dédoublement, absence d’espoir, etc…),
- référence à la maladie avant tout dans les articles culturels (56 %) et sur un mode caricatural, usage métaphorique débridé, déclinant à l’infini l’image du double, beaucoup plus important que l’usage médical (près de 6 articles sur 10),
- dérive forte de cet usage métaphorique, vers un sens diamétralement opposé à la réalité médicale : celui de la manipulation.








Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, a confié à Michel Laforcade, directeur général de l'ARS Aquitaine, une mission sur la santé mentale et la psychiatrie.
Le déploiement sur les territoires d'une organisation optimale des acteurs de la santé mentale et de la psychiatrie dans une logique d'amélioration des parcours de soins et de vie des personnes
La prise en compte des pratiques, de la formation des professionnels et des métiers de demain
La réflexion autour de mesures concourant à la déstigmatisation de la maladie mentale et à la promotion des droits des personnes
L’association PromesseS, auditionnée en février 2015 a exprimé son souhait de voir reconnue la légitimité des familles et le vécu des patients pour formuler des propositions et affirmé la nécessité d’une approche par pathologie, seule à même de faire avancer efficacement la prise en charge des personnes atteintes de troubles schizophréniques.
Parmi ses propositions, elle a insisté entres autres sur la nécessité :
- de généraliser le programme ProFamille, seul programme organisé de psycho-éducation à l’attention des familles
- de promouvoir d’autres innovations efficaces comme par exemple les programmes individualisé d’accompagement à l’emploi
- d’élaborer un guide de bonnes pratiques pour la prise en charge des troubles schizophréniques


Le Collectif Schizophrénies a mis en ligne le 4 décembre 2017 le premier portail français d’information indépendant sur les schizophrénies.
Pourquoi un portail sur les schizophrénies ?
Dans notre pays, nous vivons une situation d’exception avec 600 000 personnes atteintes, trois millions de personnes impactées et un manque criant d’information qui conduit à l'isole -

ment des malades et l’incompréhension des proches.
L’objectif de ce portail est d’informer et d’apporter des solutions concrètes face au quotidien.
Il s’adressera aux personnes vivant avec la maladie, aux proches, aux médias ainsi qu’aux professionnels et au grand public.


Allô docteurs (France 5) a consacré son émission du 19 juin à la schizophrénie. Un grand merci à Bénédicte et à son fils Côme d'avoir bien voulu témoigner suite à l’appel lancé par PromesseS auprès de ses adhérents.
Une très bonne émission, informative et porteuse d’espoir. Côme reprend sa vie en mains, et analyse son parcours avec beaucoup de recul. Bénédicte qui a suivi la formation Profamille, avant de devenir elle-même co-animatrice, témoigne de l’importance de la psycho-éducation des familles dans l’accompagnement d’un proche.
Les prises en charge adaptées, orientées vers la réhabilitation psychosociale sont également traitées, notamment à travers un documentaire sur un programme de reconnaissance des émotions faciales proposé au Centre de Réhabilitation Psychosociale de Lyon.
Enfin, Marina Carrère d'Encausse, qui présente l’émission, saisit cette occasion de tordre le cou aux clichés les plus répandus et les plus destructeurs sur la schizophrénie.