Le Collectif Schizophrénies, dont fait partie PromesseS, s’est insurgé, contre la séquence "L’asile/La cellule capitonnée" présentée cet été à l’émission Fort Boyard : entravé par une camisole de force, un candidat est enfermé dans la Cellule capitonnée du Ford, taguée de « No Future » « help », « SOS » … Pour récupérer la clé avec la bouche, il doit se contorsionner à « en devenir fou ». Madame Adeline Hazan (CGLPL) a été sollicitée ; le CSA et le Défenseur des droits ont été saisis.
Finalement, le CSA a publié le 11 septembre une mise en garde à l’encontre de France Télévisions.
Notre commentaire


Nous sommes satisfaits que notre tribune dans le Monde, nos courriers à Mme Adeline Hazan (CGLPL) et au CSA aient enfin contribué, avec toutes les autres mobilisations d’ associations d’usagers et de proches, mais aussi de professionnels de santé, à une réaction officielle.
Nous regrettons que toutefois qu’il faille encore de nos jours « déplacer des montagnes » pour obtenir que soit reconnu « le caractère caricatural et stigmatisant à l’égard des personnes souffrant de troubles psychiatriques ou psychiques » d’une émission dite de divertissement prétendant décrire « un univers de fiction comme beaucoup d’autres » mais représentant sur le fond des situations quotidiennement vécues dans les hôpitaux en psychiatrie. Le tout sur un chaîne de service public …
Cette mise en garde du CSA à l’égard de France Télévisions est l’occasion de signaler l’article « Comment Fort Boyard m’a rendu fou » publié sur son blog "Comme des fous" par Joan, qui s’est lui aussi largement mobilisé tout l’été contre la séquence de "L’asile/La cellule capitonnée"
Lire Comment l'asile de Fort Boyard m'a rendu fou
A signaler également, l’article qui lui a été consacré par Pierre Bienvault dans La Croix du 19 septembre sous le titre « Comment l’asile de Fort Boyard m’a rendu rendu fou »
« En juillet, Joan, animateur d’un blog sur la folie, a dénoncé une séquence stigmatisante dans l’émission « Fort Boyard ». Il a fini l’été hospitalisé en psychiatrie.
Pendant un mois, Joan a disparu des réseaux sociaux. Puis, la semaine dernière, cet architecte de 29 ans s’est remis devant son ordinateur pour écrire un billet sur le blog, « comme des fous », qu’il a lancé il y a presque deux ans. Un blog qu’il coanime avec d’autres personnes atteintes de troubles psychiques pour « changer les regards sur la folie ». Dans ce billet, Joan raconte une histoire douloureuse et teintée d’amertume. « Comment l’asile de Fort Boyard m’a rendu fou », écrit-il en évoquant une polémique qui a mobilisé le monde de la santé mentale durant tout l’été. »
Lire ICI la suite de l’article de La Croix
